Suite aux attentats du 13 novembre 2015, les logiques sécuritaires et les aspects confidentiels entre renseignements et réseaux sociaux sont de nouveau sous les feux de l’actualité.
Les oppositions sont liées aux chiffrements et au rôle déterminant des médias sociaux dans la diffusion des propos et les incitations à caractère terroriste.
Les mesures prises
Un vote à but restrictif de l’Assemblée, en date du 19 novembre, s’inscrit dans le cadre d’un état d’urgence numérique. Le but est la lutte contre le terrorisme et la pédopornographie. Le Ministère de l’Intérieur indique qu’il va prendre toutes les mesures pour interrompre tout service de communication au public en ligne provoquant les actes terroristes ou qui en font l’apologie.
Certains ont réagi, à l’instar du russe Telegram, qui aurait bloqué 78 chaînes de discussion, proches de Daech et dans 12 langues. Quant à Twitter, il est submergé par les pirates comme Anonymous qui veulent neutraliser les profils Twitter des partisans de l’E.I.
Les oppositions entre les deux camps
Pourtant, le blocage de comptes ne s’avère pas être une solution satisfaisante. En effet, les terroristes peuvent user d’outils de cryptage. De plus, les réseaux sociaux servent de base d’information aux renseignements. Quant au chiffrement, les britanniques ont opté pour une loi nommé « Investigatory Power Bill » qui interdit toute méthode de chiffrement sans « porte dérobée ou backdoor » autorisant le gouvernement à faire un déchiffrement sans limite. Facebook, Twitter et Google sont dans l’œil du cyclone et ont renforcé, depuis deux ans, la protection des données de leurs usagers.
Par ailleurs, dans la lutte contre le terrorisme, le responsable de Google Ideas a écrit sur le site Foreign Affairs qu’il fallait marginaliser Daech sur la toile pour l’affaiblir et amoindrir sa visibilité. Pour ce faire, une action commune entre les acteurs des réseaux sociaux et du net ainsi que les Etats à travers le monde est nécessaire.